Formation et transit à St-Malo !

Les premiers jours du mois de juin sont consacrés à la préparation puis à la réalisation d'un transit vers l'Anse de St Malo. L'hiver étant là, la neige et le vent compliquent souvent les transits. En lien avec ces éléments qui se déchaînent, une formation de secourisme est organisée afin que chacun puisse assurer sa sécurité et celle des autres...


Le paysage s'offre à nous telle une peinture @Kevin LF


  • 3 juin - Formation de secourisme


Le début du mois de Juin est mis à profit pour la récupération et le travail au laboratoire en plus de la participation à la formation secourisme et cordage organisée par les médecins de SAMUKER (= nom de l’hôpital sur base). 

Giorgia (médecin chef = « Bib ») et Thomas (médecin adjoint = « Bibou ») organisent une formation au secourisme ce 3 Juin afin de nous préparer en cas d'intervention suite à une chute d’une falaise. Il faut donc connaître l’équipement nécessaire pour porter secours au blessé tout en ayant connaissance de l’équipement, des nœuds à réaliser et du rôle de chacun. Le matin se passe dans l'une des 2 serres où nous prenons connaissance de tous les équipements (harnais, baudrier, mousquetons, casques) et de la réalisation des nœuds adéquats pour nous suspendre, faire du rappel et mettre en place une ligne de vie quelques mètres avant une pente.


Giorga et Thomas (photo de gauche) sont en charge de la formation @Kevin LF

Découverte du matériel de cordage @Kevin LF

Thomas et Giorgia, forts d’une formation à Chamonix dans le cadre de la formation des médecins des TAAF, nous enseignent tout ce qu’il faut savoir.

L’après-midi, nous partons en direction de la Flottille (= bâtiment de la Marine proche du quai) où il est possible de réaliser des exercices en hauteur. Nous devons nous équiper afin de descendre de quelques mètres et nous remonter sans assistance ensuite. Suite à cela, nous partons pour un exercice médical à proximité de l’église Notre-Dame-des-Vents. Les médecins y organisent la simulation d’une chute d’une falaise et la nécessité de porter secours au blessé en contrebas. Après qu’une ligne de vie soit mise en place grâce à 3 points d’ancrage, Thibault et moi-même sommes désignés pour porter assistance au blessé en lui apportant le nécessaire pour réaliser les premiers secours et le remonter à l’aide d’un brancard. Quelques dizaines de minutes plus tard, une fois le blessé en sécurité dans le brancard, nous sommes tous les 3 remontés. La journée se termina sur un magnifique coucher de soleil.

Exercice de descente en rappel à la Flottille @Stéphane DEFRANOUX

Essai du KED @Kevin LF

Fin d'exercice, fin de journée @Kevin LF

  • Du 8 au 12 juin - Transit à St-Malo

La formation bien en tête, nous partons avec Manon, Thomas (Bibou), Emilie (Géner IPEV), Stéphane (Disker = chef de district) et Fabrice (Électricien CNES « Centre National d’Etudes Spatiales ») pour St-Malo en passant par Molloy. Le cap est donc mis plein Ouest de PAF ! Nous commençons à avoir l’habitude de nous rendre à Molloy avec Manon mais pour cette manip nous sommes heureux de pouvoir continuer au-delà de cette localité et de retrouver la sensation d’explorer. Avant cela, il nous faut réaliser des prélèvements de nos désormais célèbres insectes introduits (Merizodus soledadinus) à l’Anse des Pachas et à Molloy. Sur cette dernière localité, nous relèverons les données collectées par les sondes de températures situées sur un gradient altitudinal (0m, 125m et 250m). Nous arrivons ce 8 Juin en fin de matinée à Molloy sous un beau soleil et une neige qui a fondu depuis la veille. Ceci facilita notre tâche et nous permit de nous rendre sans trop de difficulté voir les sondes de températures dispatchées sur les pentes et le sommet du Plateau des Fondrières. L’occasion de nous rendre compte du transit qui nous attend le lendemain et des dénivelés nous séparant de la cabane Port-Raymond depuis la localité de Molloy.

Départ pour Molloy @Thomas LAURENCEAU

Relevé des sondes de température avec Manon @Thomas LAURENCEAU

Le lendemain, nous longeons le même Plateau parcouru la veille. La neige est bien présente et les averses de neige prévues ce jour-ci la stabiliseront. Nous gagnons rapidement la première rivière : la rivière des Glaciers qui présente moins de difficulté qu’attendu du fait qu’elle soit en partie gelée. Notre progression est ensuite impactée par de fortes rafales de vent venant face à nous. Les masques de ski sont de sortie pour essayer d’y voir quelque chose quand celles-ci se réveillent. Nous gagnons ensuite la partie basse des barres rocheuses de l’Ailefroide. La montée se fait en serpentant. La neige est de plus en plus haute à mesure que nous crapahutons. Elle nous arrive aisément au-dessus des genoux. Nous nous emboîtons le pas afin d’avancer le plus efficacement possible et de marcher dans les traces créés par notre ouvreur de piste d’un jour : Stéphane. Arrivés au Val d’Auge, la fatigue se fait ressentir mais le plus difficile semble avoir été fait. La météo est de plus en plus favorable même si quelques bourrasques pointent encore leur nez. Le plateau étant atteint (environ 500 m d’altitude), les efforts sont moins conséquents mais les pauses plus fréquentes. Après un départ au lever du jour (8h) nous arrivons au coucher du soleil (16h30) à 1 km de la cabane Port- Raymond.

Stéphane nous ouvre le chemin et nous le suivons à la file indienne @Thomas LAURENCEAU

Des averses de neige qui forcent le respect @Emilie PERROT

Le vent bien présent face à nous @Thomas LAURENCEAU

Une dernière grosse descente nous attend. Celle-ci est aisée pour les montagnards mais demeure plus difficile pour les moins-montagnards (cf. moi et Emilie, les 2 Bretons de l’équipe). Il nous faut plusieurs dizaines de minutes pour conclure cette dernière descente (le dénivelé négatif cumulé ce jour se situe à 1100 m), et les 25 kilomètres restants de cet itinéraire.

L'effort est intense mais les paysages sont à couper le souffle @Thomas LAURENCEAU

Arrivée dans la joie à la cabane de St Malo @Thomas LAURENCEAU

Les 3 jours suivants furent occupés à travailler et à explorer les alentours. Nous avions avec Manon la mission de récolter plusieurs dizaines de nouveaux Merizodus soledadinus (les coléoptères introduits ayant colonisés une bonne partie de l’Ouest). Nous sommes montés sur le plateau à l’Ouest de l’Isthme du lac afin d’observer le Plateau Central de l’autre côté. Nous avons également profité du plateau de la Taupinière pour contempler le Golfe du Morbihan et ses îles bien dégagées sous un temps venteux.

La neige fraîche des premiers jours a été propice aux batailles @Kevin LF


Vue sur le Plateau Central @Kevin LF

Pour le plaisir des yeux, autre vue sur le Plateau Central @Thomas LAURENCEAU

Le redoux annoncé le 10 Juin fit fondre la grande majorité de la neige, si bien qu’à notre départ le 12, les paysages avaient retrouvé leur apparence automnale. Néanmoins, la neige qui posa tant problème à l’aller fut remplacé par une bruine matinale et par un vent forcissant progressivement. Dès les 5 premiers kilomètres, les vêtements furent trempés par la pluie qui augmenta à mesure des pas effectués. Celle-ci s’arrêta une fois les sommets gagnés mais là, la véritable force du vent nous bouscula complètement. Bien que dans le dos, les 120 km/h de vent retirèrent les protections de pluie de nos sacs et nous forcèrent à nous cramponner aux bâtons de marche pour garder un semblant d’équilibre. Ce coup-ci, il nous fallait faire attention de ne pas prendre trop de vitesse surtout sur les plateaux rocailleux où nous étions. La moindre chute peut s’avérer dangereuse sur ce type de terrain. Cependant, nous arrivâmes à la cabane de Molloy en fin d’après-midi après 6h30 de marche, tous en bon état mais fatigués par cette lutte face au vent. Après un bon repas et un sommeil récupérateur, nous avons regagné la base au terme d’une matinée ensoleillée. Les 4 jours suivant serviront avant tout à la préparation de la tant attendue Mid-Winter qui fera l’objet d’un prochain article.


Nous contemplons les hauteurs malgré la fonte de la neige @Kevin LF

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